Projet éducatif
L’Ecole et le Collège Saint-Mauront sont des établissements ouverts à tous conformément à la volonté de l’Église catholique de mettre à la disposition de tous, ses orientations éducatives. Par leur contribution au service éducatif de la Nation, ils rendent un service d’intérêt général. C’est pourquoi ils sont associés à l’État par contrat, dans le cadre de la loi Debré de 1959.
À Saint-Mauront, chaque élève bénéficie d’une attention et d’un accueil personnels. Cette bienveillance est rendue possible par l’écoute et la prise en compte de sa parole. Ce dialogue permet à chacun de trouver sa place, de comprendre l’autre et de progresser.
Pour se construire, l’enfant et le jeune ont besoin d’être accompagnés et reconnus. L’école et le collège Saint-Mauront leur proposent un espace de vie où ils peuvent acquérir des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être et découvrir, petit à petit, leurs potentialités. Ainsi, ils prennent confiance en eux et acquièrent leurs compétences. L’apprentissage nécessite un cadre exigeant qui favorise l’ouverture sur le monde pour une meilleure compréhension des enjeux de l’avenir.
L’épanouissement de l’enfant et du jeune se fonde sur la certitude que les adultes qui l’accompagnent lui font confiance, croient en lui ; par l’expérience de la coopération et de la solidarité, il s’ouvre à l’autre et découvre le sens de l’effort et de l’engagement. Il sait qu’il a droit à l’erreur et que ses efforts sont valorisés.
Dans nos établissements vivent des personnes de religions, d’origines et de cultures différentes : c’est la richesse de Saint-Mauront. Loin des clivages de la société, cette richesse permet le respect des consciences et la rencontre de l’autre différent. Cette hétérogénéité, loin de diviser, renforce les identités, sans les opposer. Les relations prennent appui sur l’altérité, chemin qui ouvre à la fraternité. « On ne reconnaît l’humanité de l’autre, l’autre comme son semblable, comme son frère humain, que si l’œil du cœur a été ouvert dès le plus jeune âge »1.
Dans ce contexte interculturel et interreligieux, la communauté chrétienne vit sa foi et en témoigne ; chacun est appelé à découvrir et à respecter le chemin spirituel de l’autre et ainsi à grandir dans sa propre foi.
« Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour »2 : Ce projet d’éducation propose un éveil à la spiritualité ancrée dans les relations fraternelles ; il apprend à aimer l’autre dans ce qu’il a d’unique.
Ce projet propre à l’école et au collège Saint-Mauront puise sa source dans l’Évangile. Ses propositions éducatives se fondent sur la vision chrétienne de la personne humaine, partagée par tous les établissements catholiques. La dimension sociale de la personne implique que l’Ecole prépare chacun à la vie civique et à l’engagement.
1. Abdennour Bidar, Plaidoyer pour la fraternité, Albin Michel, Paris – 2015.
2. La Bible, Première lettre de Saint Jean, Chapitre 4, verset 8.
Tutelle
L’école et le collège privés Saint-Mauront sont sous la double tutelle du Diocèse de Marseille (DDEC) et de la Compagnie de Jésus, les jésuites (Loyola Education). Ils s’appuient ainsi, d’une part, sur les orientations du diocèse de Marseille au plan éducatif, pédagogique et pastoral, et le texte sur l’annonce explicite de l’Évangile dans les établissements catholiques d’enseignement, et d’autre part, sur la spiritualité de Saint Ignace de Loyola et la pédagogie des jésuites, sur le Projet d’Animation Pastoral, sur le statut de l’association Loyola Education et sur les caractéristiques d’un établissement jésuite.
Contexte de l'établissement
L’établissement est situé dans le 3e arrondissement de Marseille. L’Observatoire des inégalités place sept arrondissements de Marseille parmi les plus pauvres de France, et en tête le 3e arrondissement. Avec un taux de pauvreté de 53,4 %, le troisième arrondissement compte près de 25.000 personnes pauvres sur un total de 50.000 habitants environ (INSEE).
Au XIX siècle, le quartier de Saint-Mauront est un faubourg ouvrier perché sur une colline, aux confins nord du centre-ville. Milieu ouvrier prospère entre 1900 et 1950, les usines sont transférées ailleurs dans les années 50 et sont remplacées par des cités. Une des plus grandes cités de Marseille est construite « Le Parc Bellevue » comprenant un ensemble d’immeubles de 5 à 20 étages. Cette cité accueillera les premiers rapatriés d’Algérie. En 1970, la construction de l’autoroute Nord coupe le quartier en deux, d’une part de petits immeubles et des pavillons ouvriers, de l’autre des immeubles et des friches industrielles. Aujourd’hui, le quartier accueille une population d’origines diverses. Le Parc Bellevue a été réhabilité au début des années 2000. Le quartier aux portes du projet Euro-méditerranéen est encore en pleine mutation et réhabilitation.
L’Enseignement catholique est implanté dans ce quartier depuis de nombreuses années.
Notre ensemble scolaire se veut un établissement de quartier, au service des plus démunis, des plus défavorisés au plan économique, affectif, familial, intellectuel…
L’école et le collège ont mis en place des projets pour permettre de répondre aux besoins des élèves, ce qui leur a permis d’obtenir la reconnaissance de l’Etat et des collectivités territoriales :
- 1989 : Collège en rénovation
- A partir de la rentrée 1999 : Classement de l’école et du collège en ZEP puis en REP1
- A partir de la rentrée 2006 : Classement en Collège Ambition Réussite puis, avec l’école, en Réseau Ambition Réussite
- 2011 : Classement ECLAIR2
- 2021 : Etablissement bénéficiant d’un Contrat Local d’Accompagnement3
1. Réseau d’Education Prioritaire.
2. Ecole, Collège, Lycée pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite.
3. Le Contrat Local d’Accompagnement (CLA), en faveur des écoles et des établissements qui peuvent être socialement proches de l’Education prioritaire, ou situés dans des territoires confrontés à des chocs conjoncturels, ou bien ayant des besoins d’accompagnement particuliers identifiés, permet de réduire les inégalités sociales et scolaires en tenant compte de la diversité des territoires, notamment les plus fragiles, pour répondre à l’exigence d’équité territoriale et d’élévation du niveau général des élèves.